Ciste ovale ornée d’une amazonomachie

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Ciste ovale ornée d’une amazonomachie
Ciste ovale ornée d’une amazonomachie
Salle III. Bronzes

Les cistes étaient utilisées pour contenir des objets qui servaient aux soins du corps, comme les miroirs, les onguents et les strigiles. Très raffinée, celle-ci a été retrouvée dans la niche d’une splendide tombe que les frères Campanari découvrirent. Le manche est un groupe plastique fantaisiste, avec un homme et une femme en équilibre harmonieux sur la croupe de deux oies : on peut y voir peut-être Aphrodite et Adonis (l’oie est l’animal sacré de la déesse). La décoration est en repoussé : sur le couvercle on distingue les têtes d’un jeune satyre et d’une ménade couronnée et couverte de bijoux, parmi des volutes, de délicats branchages, des fleurs et des oiseaux ; sur le corps de la ciste, on admire une frise avec une amazonomachie. Curieusement, les Amazones, debout et à cheval, portent des costumes et des armes de Grèce, au lieu des bipennes et des pelta traditionnels.
Pendant la deuxième moitié du IVe siècle av. J.-C., l’Étrurie et le Latium subissent une forte influence de l’art de l’Italie méridionale hellénisée. C’est de là que proviennent l’association d’éléments végétaux à des têtes isolées – typique de la peinture de vase de la Grande Grèce – ainsi que l’amazonomachie qui reprend des schémas adoptés par l’art funéraire de Tarente.