Musées du Vatican

« Un parcours dans le parcours » sur tout l’itinéraire de visite des Musées du Vatican, une exposition « diffuse » qui ouvrira ses portes le 9 novembre et rendra hommage au grand chercheur allemand Johann Joachim Winckelmann, père de l’archéologie moderne et précurseur des historiens de l’art d’aujourd’hui.
Précédé et déjà annoncé au mois de mai par la journée d’études sur la Collection Montalto à la Villa Negroni, « Winckelmann. Masterpieces throughout the Vatican Museums » (Winckelmann. Chefs-d’œuvre présents ici et là dans les Musées du Vatican) est l’événement muséal de l’année, qui conclut de manière symbolique les nombreuses initiatives qui ont célébré le célèbre archéologue dans le double anniversaire des 300 ans de sa naissance et des 250 ans de sa disparition tragique à Trieste.

Lors de son « fulgurant » séjour romain (1755-1768), les Musées du Vatican tels que nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas encore, mais Winckelmann y fréquentait déjà le Belvédère et revenait souvent admirer les statues qui s’y trouvaient. C’est en effet grâce à son jugement admiratif que de nombreuses antiquités, qu’il avait étudiées lors de ses visites aux monuments et aux collections de la Ville éternelle, furent achetées ensuite par les papes. Le but de l’exposition, et des deux commissaires Guido Cornini et Claudia Valeri, est précisément de mettre en valeur le rôle clé que les collections vaticanes ont joué dans le cadre des études, des théories et des textes du célèbre archéologue allemand. Toutes les sections des Musées sont touchées par cette exposition importante et originale qui propose au visiteur un parcours thématique scandé par des « arrêts » d’approfondissement, 50 haltes précisément, face aux 50 chefs-d’œuvre choisis – et mis en valeur sur le plan graphique et scientifique – en fonction du rôle que Winckelmann leur a attribué dans l’élaboration de sa pensée esthétique.

La Salle XVII de la Pinacothèque est en revanche consacrée à la présentation du personnage et de son époque. La projection d’un film et l’exposition de quelques-uns de ses textes les plus importants aident à mieux comprendre l’atmosphère et le climat culturel de la ville de Rome au milieu du XVIII^e siècle. Winckelmann y arriva en 1755 pour un séjour qui devait être court, mais il passera tout le reste de sa vie en Italie, conquis par la beauté grandiose des antiquités, auxquelles il consacrera toute son attention et ses réflexions prodigieuses.