Musées du Vatican

Ce pectoral et sa fibule se trouvaient tous deux sur le corps de la défunte, qui apparaît ainsi aux yeux stupéfaits des archéologues qui la découvrent, littéralement couverte d’or. Le pectoral est formé d’une seule plaque travaillée et ornée d’une décoration complexe en repoussé, faite à l’aide de poinçons. Celle-ci s’articule en bandes dont les motifs en série délimitent un emblème central. En commençant par la bande extérieure, on y voit : des triangles dits « en dents de loup » ; un  ibex mâle paissant ; un griffon ; une chimère ; un pégase ; un lion tourné vers l’arrière tenant une fleur de lotus dans sa gueule ; un cerf paissant ; une femme ailée, portant une tunique et un sceptre en fleur de lotus ; un griffon ; deux bandes avec une femme ailée portant une tunique alternant avec une autre avec un lion tourné vers l’arrière qui tient une fleur de lotus dans sa gueule et une autre encore avec un griffon. Sur l’emblème central, on voit une série de motifs en registres superposés : un homme entre deux lions rampants saisis par les pattes avant (le fameux « maître des animaux », dominateur des fauves et des êtres vivants), des lions tournés vers l’arrière avec une fleur de lotus dans la gueule, une femme ailée portant une tunique avec des fauves (« maîtresse des animaux »), des griffons ; sur l’exergue, des palmettes phéniciennes et une décoration en « dents de loup ».