Musées du Vatican

Le dernier rendez-vous de l’année des Jeudis des Musées nous emmène dans un des lieux les plus célèbres mais aussi les plus éloignés de l’Océan pacifique : Rapa Nui à savoir l’Île de Pâques.
Prévue ce jeudi 30 novembre, cette conférence est une initiative à la fois des Musées du Vatican et de l’Ambassade du Chili près le Saint-Siège, en collaboration avec la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie.

Habitée pendant des siècles par les Polynésiens, l’île de Rapa Nui est découverte par les Européens dans la deuxième moitié du XVIII^e siècle. Ils furent rejoints, cent ans plus tard, par les missionnaires de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, qui ont travaillé en lien étroit avec la population locale. Le premier qui y est arrivé fut Eugène Eyraud, qui s’y rend une première fois en 1864 avant d’y revenir en 1866 avec Hippolyte Roussel et trois Polynésiens de l’Île de Mangareva convertis au christianisme. C’est précisément Eyraud qui remarqua pour la première fois les tablettes avec l’écriture mystérieuse appelée ‘rongorongo’. Un peu plus tard, Mons. Florentin Etienne Jaussen, un évêque de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, fit connaître le ‘rongorongo’ au monde entier. Et grâce à cette médiation voulue autrefois par les missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, et grâce à l’aide de Mons. Jaussen, les Musées du Pape comptent aujourd’hui, dans la collection ethnologique du Musée Anima Mundi, plusieurs œuvres provenant précisément de l’Île de Pâques.

La conférence sera précédée d’une introduction à la fois de la Directrice des Musées du Vatican, Barbara Jatta, de l’Ambassadrice du Chili près le Saint-Siège, Patricia Araya Gutiérrez, et du Commissaire du Musée Ethnologique Anima Mundi, le père Nicola Mapelli.
Parleront ensuite Sonia Haoa Cardinali, archéologue et anthropologue originaire de Rapa Nui, suivie d’Yves Chiaramella, Président de la « Société d’Étude des Hautes-Alpes », ainsi que biographe d’Eugène Eyraud.