Museums at Work
L’or de Crivelli
Salle XVII, Pinacothèque
« L’or de Crivelli » : tel est le titre de l’événement muséal consacré au peintre de la première Renaissance, Carlo Crivelli, par lequel les Musées du Vatican entendent participer aux cérémonies en l’honneur du 35e anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et les États-Unis d’Amérique.
L’exposition, qui ouvre aux visiteurs des Musées du Pape ce 14 novembre et fait partie du parcours muséal, est aménagée dans la Pinacothèque vaticane, dans la Salle XVII qui abrite depuis plus de deux ans les initiatives culturelles des Museums at Work, très appréciées par le public.
L’exposition est centrée sur l’important ensemble d’œuvres que les Musées du Vatican possèdent du grand artiste vénitien qui a travaillé entre la Dalmatie, l’hinterland vénitien et les Marches, de 1463 à 1494, année de son décès à Ascoli Piceno.
Connu pour l’élégance exquise de ses inventions stylistiques et figuratives, Carlo Crivelli se distingue par l’extrême originalité de son langage élaboré ; les nouveaux acquis de la Renaissance de la perspective et du modelé très précis des volumes se mêlent chez lui à des traits décoratifs et à l’usage de l’or, typique du gothique tardif.
L’exposition présente donc, dans une comparaison et un rapprochement insolites, les trois chefs-d’œuvre restaurés récemment dans les Laboratoires des Musées du Vatican, grâce à l’aide généreuse des bienfaiteurs américains, les Patrons of the Arts in the Vatican Museums : le polyptyque à cinq volets, la Vierge à l’Enfant entourée des saints (1481), la Vierge à l’Enfant (1482), probablement le panneau central d’un polyptyque démembré, et la splendide lunette de la Pietà (1488-1489).
Les trois panneaux ont fait l’objet, en des moments distincts, non seulement d’une restauration soignée mais aussi d’études de diagnostic élaborées qui ont ouvert la voie à de nouvelles interprétations et à des perspectives critiques impensables jusqu’ici.